Est-ce une suite logique pour le format ePub de se retrouver sur le Web?

Le format ePub a été créé à des fins commerciales pour que nous puissions vendre les livres à l’unité. Il me semble qu’avec le ePub2, nous n’avons pas de problème d’accès (argument discutable). Par contre, la chaîne actuelle du livre supporte très mal le format ePub3, plus précisément le format ePub3 Fixed Layout qui est très utilisé pour présenter les albums jeunesse. (incompatibilité des lecteurs, mauvaise gestion des métadonnées en librairie si une version papier du titre n’est pas déjà éditée, verrou numérique chronodégradable d’Adobe non applicable au format ePub3 pour les bibliothèques, petits prix pour concurrencer les App et modèle d’affaires non viable), à tel point que certains détaillants ont fait le choix de ne plus vendre de ePubs de format fixe et de les remplacer par des PDF, lorsque ceux-ci sont disponibles.

Pourtant, lorsque l’on parle de format enrichi de vidéo, d’audio, d’animation ou d’interactivité, le PDF ne fait pas partie des options. Il ne nous reste que le ePub3 et l’App. Mais que dis-je? Nous oublions le Web! Et pourquoi pas, la naissance du ePub-Web. (Ce n’est encore qu’un brouillon, mais ce document, en anglais, vous démontrera les possibilités, très peu détaillées dans ce billet, de cette adaptation possible du format ePub.)

Les livres des Éditions Panda, maison dont Studio C1C4 est actionnaire, sont conçus pour être transcodés vers le Web, comme tous les ePub, d’ailleurs. Afin de résoudre le problème actuel d’accès au livre enrichi, nous nous préparons à offrir un accès Web à nos livres, en parallèle à nos titres vendus à l’unité. L’idée, c’est de vous donner le choix.

Ne soyez donc pas surpris si, un jour, la littérature jeunesse entre dans nos classes par Google Chrome ou Safari. Ne serait-ce pas merveilleux que nos enfants aient accès à une littérature riche, des éditions de qualité, des documentaires en ligne ou hors ligne — et ce, même l’été — grâce à une licence dispensée aux commissions scolaires, aux écoles? Que l’éditeur soit à la fois éditeur, réalisateur, producteur et diffuseur, y voyez-vous une objection, vous?

Chers enseignants, finie l’époque où vous payiez avec votre carte de crédit personnelle pour acheter un livre numérique dont la lecture sur votre iPad ou TNI vous donnait du fil à retordre et dont vous deviez attendre le remboursement par la direction. Il y avait aussi la question des droits, reconnus comme personnels (votre nom est inscrit dans les métadonnées lors de l’achat), ce qui vous empêche de présenter l’œuvre à vos élèves sans contrevenir à la loi. Avec le ePub-Web, ou la lecture en ligne, un nom d’usager, un mot de passe (et bientôt la reconnaissance optique), et, hop!, on lit tous ensemble, toute l’année. Je pense que cette opération aura un impact positif sur l’apprentissage et facilitera l’accès à la lecture. Patience (je dis ça pour moi surtout), nous y travaillons.

Et pour ceux qui aiment le livre papier et qui ont les moyens de se le payer, n’ayez crainte : il n’est pas prêt de disparaître, croyez-moi.

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