L’efficacité de la conversion, selon les besoins et standards de qualité de chacun

Comme plusieurs semblent dire, sans pour autant le démontrer en détail, qu’il est simple de convertir des fichiers en format ePub, j’ai pensé contrebalancer ici cette tendance à croire qu’il ne suffit que d’appuyer sur un bouton pour avoir un livrel (eBook) de qualité. Pour savoir si un livrel est de qualité ou non, nous nous basons sur notre expérience collective, touchant toutes les facettes de l’édition, et les attentes de tout un chacun. En effet, le mot « qualité » n’a pas la même définition s’il provient de la bouche d’un lecteur, d’un auteur ou de celle de l’éditeur aguerri. Il faut en outre mesurer ce que l’on entend par efficacité. Les attentes ne sont nettement pas les mêmes pour tous. Si pour le lecteur il ne suffit que de passer par Calibre, le résultat de cette méthode est assez décevant pour un auteur qui s’autopublie ou pour un éditeur qui recherche un standard. (Les éditeurs doivent certifier leurs livres par le biais du validateur ePubcheck de l’IDPF [International Digital Publishing Forum], qui normalise le format ePub, afin qu’il soit compatible avec tous logiciels, liseuses et tablettes. Il faut maîtriser le format pour comprendre le rapport d’erreurs généré par le validateur. Nous vous mettons au défi de déposer un de vos livrels convertis à l’aide d’un processus automatique afin de vérifier si vous avez entre les mains un eBook pouvant être reçu par les détaillants.) L’éditeur s’attend aussi à un résultat satisfaisant, s’approchant au plus près de la qualité de ses livres papier déjà mis en pages par ses professionnels. S’il avait suffi d’un logiciel pour faire un livre, InDesign serait ce logiciel et le poste d’infographiste n’existerait plus. Peut-être qu’un jour, comme celui de typographe, le métier d’infographiste en édition disparaîtra (ou sera moins présent), mais nous ne sommes vraiment pas rendus là !

Certains proclament que Word est le logiciel par excellence pour faire des ePub ou mettent Calibre sur un piédestal, d’autres utilisent la méthode ardue et risquée de passer par un PDF pour en extraire le texte et ensuite l’exporter vers le format ePub. D’accord, si vous voulez absolument lire en format ePub et l’apparence de votre texte vous importe peu, cette dernière méthode fonctionne. Mais, si votre but est de ressortir avec une version mieux adaptée que le PDF, détrompez-vous. Les trois quarts du temps, le texte extirpé du PDF est horrible; enfin, la conversion n’est pas efficace et génère des erreurs en cours de route. Les ligatures se transforment en un nouveau caractère, parfois en une capitale (majuscule) accentuée, parfois en points d’interrogation ou encore en une espace vide (caractère bien existant mais non reconnu par la police utilisée), sans compter qu’on retrouve des retours de paragraphe à chaque bout de ligne, la perte d’attributs tels les italiques, le caractère gras, les petites capitales, etc. Nous avons testé tous les logiciels, vraiment tous, qu’ils soient gratuits ou payants, pour la conversion des PDF en texte brut, RTF ou Word; aucun n’est efficace. Ne vous laissez pas berner en pensant que, puisque vous payez, ça doit être bon. Nous nous y sommes fait prendre aussi par le passé. On en retire aujourd’hui des leçons, nous ne convertissons pas vos livres à partir d’un PDF seul. Sauf, bien entendu, si vous n’avez pas le choix, que vous avez égaré vos versions originales des montages. Sachez cependant que cela implique que nous devions revenir sur nos (vos) pas dans la chaîne de production normale du livre, c’est-à-dire à l’étape de la révision avant le montage. La méthode PDF vers ePub donne à peu près le même résultat que celui d’un livre papier, en exemplaire unique, qui sera numérisé en mode OCR. Bien sûr, nous avons des scripts pour nous aider à régler la majeure partie des problèmes, mais là n’est pas la question. Pourquoi prendre cette voie si vous n’y êtes pas obligé, alors que la création du format ePub arrive à la toute fin de la chaîne de production et que, par conséquent, une révision ne devrait pas être nécessaire? Vous augmentez inutilement votre coût de production. L’étape de produire un ePub ne doit pas être prise à la légère ; elle ne doit pas comporter un retour en arrière, mais constituer un pas en avant. La suite logique de la chaîne de production de vos livres, déjà implantée.

La conversion de vos titres et plus

Selon nous, une conversion efficace en est une qui provient d’outils professionnels et de techniciens attentionnés. Toute notre chaîne de préproduction utilise InDesign. Nous maîtrisons nos outils de préparation des textes, des traitements typo et graphique du livre, et garantissons une mise en ligne efficace. N’allez pas croire que vous n’avez pas besoin de connaître la programmation pour faire des eBooks de qualité, c’est faux. N’allez pas croire non plus que le monde du livre numérique se réduit à la fabrication et à la mise en ligne non plus. Tout un service d’assistance par des techniciens chevronnés est mis en place. Des services-conseils pour orienter vos livres vers les bons lectorats ainsi qu’une attention pointue à l’évolution du numérique et à ses enjeux sont de mise. Et, pourquoi pas, la promotion des livres… Après tout, nous ne pouvons espérer des ventes florissantes si nous ne semons rien. Les méthodes et techniques de vente des livres papier et numérique diffèrent, vous en conviendrez. Nous mettons donc à votre disposition un service de gestion de communauté, pour aller là où votre lectorat se trouve et ainsi vous offrir plus de chance d’être lu!

Participation des lecteurs

Chers lecteurs, nous vous invitons, afin de faire évoluer ce modèle du livre que vous vous êtes approprié, à contacter les éditeurs et auteurs qui publient des « horreurs » typographiques, afin que l’on cesse de croire que le livre numérique est un texte de moins bonne qualité. Afin que les auteurs qui s’autopublient prennent conscience qu’ils n’ont qu’une seule chance de faire bonne impression. Nous comprenons la situation (financière) de ces derniers, mais est-ce que cela justifie le fait de publier un texte non révisé, inachevé, avec un formatage brouillon? Bien sûr, c’est une généralisation, ce n’est pas le cas de tous les auteurs qui s’autopublient. Les lecteurs « décrochent » dès les premières lignes si l’expérience de lecture n’est pas au rendez-vous. Donc, prenez le temps d’écrire, de critiquer de façon constructive ces livrels, afin qu’ensemble on améliore le sort de ces pauvres eBooks, qui souvent méritent d’être lus, malgré tout. Pour qu’un livre soit aimé, le fond ET la forme sont importants.

Les standards d’hier et ceux d’aujourd’hui

Il va sans dire que le livre numérique, le format ePub évolue. C’est pourquoi l’aide des lecteurs est aussi requise ici. Les livrels publiés en 2009 n’ont pas la même qualité que ceux publiés en 2013 et c’est bien normal. Les formats évoluent, mais les structures des logiciels aussi, par contre pas toujours pour le mieux. Par exemple : des liseuses qui reconnaissaient le code HTML des espaces fines ne le font plus aujourd’hui. Autre fait : la plupart des logiciels d’aujourd’hui permettent de basculer d’un mode « défaut » vers un mode « éditeur », et vice-versa. Pourquoi? Il n’y a pas si longtemps, les livres n’étaient conçus qu’en mode « automatique » par des automates (c’est encore le cas pour beaucoup de textes anglophones) ; il en ressortait maintes fautes typographiques, et aucun style n’était appliqué. Les compagnies ont donc forcé l’application de styles, pour améliorer l’expérience de l’utilisateur. Or, aujourd’hui, des compagnies comme la nôtre existent pour poursuivre le travail fait en édition de livre papier, c’est-à-dire faire du beau avec du bon (ou du moins bon !). Alors, les applications offrent maintenant aux lecteurs des options à considérer selon le fait que leur livrel provienne d’un site soucieux de la typographie et de l’expérience du lecteur ou non. De plus en plus, le mode éditeur est utilisé, celui-là même pour lequel nous nous efforçons d’offrir du style et une bonne lisibilité. On y retrouve une direction artistique, une grille typographique pour les livres de la même maison, de la même collection. Nous souhaitons que ces modes par défaut disparaissent un jour, car, pour certains appareils, cela produit des problèmes et des restrictions d’interprétation du code dans les eBooks (et HTML de base) qui entraînent des « horreurs » !

Dans cette optique de suivi de l’évolution des techniques appliquées, Studio C1C4 offre le service de veille technologique afin de mettre à jour le code de vos publications moins récentes. Nous évaluons la pertinence d’améliorer le code et agissons pour mieux répondre aux nouvelles exigences des grands détaillants. N’hésitez pas à nous demander de l’information.

En conclusion, il existera toujours de nouveaux outils pour automatiser la conversion vers les formats numériques ou la mise en ligne de vos titres. Vous devez cependant vous poser les questions suivantes afin de vous éviter des surprises : est-ce que cela convient à mon standard de qualité ? Est-ce que nous gagnons du temps ? Épargnons-nous réellement en fin de compte ?

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